(Nicolas Mahut terrassé par l'émotion. Il dédiera quelques minutes plus tard sa victoire à sa maman décédée juste après sa finale de l'année dernière à Cherbourg. Avec un niveau de jeu très au-dessus des autres cette semaine, l'Angevin a montré qu'il avait pris une nouvelle dimension)
"Nicolas Mahut prend sans doute son envol"
Finaliste l'année dernière, Nicolas Mahut a remporté, hier, sa deuxième victoire dans un Challenger en deux semaines. Et si l'Angevin était en train de prendre une nouvelle dimension ?
On ne peut pas croire que, cette fois, Nicolas Mahut, beaucoup plus mûr et plus posé que par le passé, ne va pas prendre son envol. Et s'installer pour de bon dans le top 100. Une barre que sa victoire à Cherbourg et celle de Besançon il y a huit jours, va lui permettre de franchir. Toute la semaine, malgré la fatigue, avec un niveau de jeu très au-dessus des autres, il a montré qu'il n'avait plus grand chose à faire dans les Challengers. "Si je ne reviens pas à Cherbourg, c'est que ce sera bon signe. J'espère que ça va être un nouveau départ."
Il devrait être beaucoup plus loin au classement mondial', confirme Jean-Christophe Faurel, un des meilleurs copains de Mahut et finaliste surprise à Cherbourg cette année. Faurel qui n'avait pas d'autres choix, hier, que d'être irréprochable sur ses mises en jeu pour tenter seulement de résister. Ce qu'il n'a pas réussi à faire. Le match est allé vite, en deux petits sets: 'Pas une fois je n'ai eu ma chance sur ses services. Alors, comme je n'avais pas le droit à l'erreur sur les miens, je me suis crispé. Quand on se prend des services gagnants ou des aces à la pelle, difficile de faire exprimer son jeu. Alors on rentre vite dans sa coquille."
En deux semaines, il s'est passé donc beaucoup de choses pour Nicolas Mahut qui laissent penser que tout pourrait aller dans le bon sens pour lui. Il n'avait jamais remporté de Challenger en France, Besançon a ouvert le compteur. Et une semaine plus tard, il vient confirmer à Cherbourg. "Je suis tout simplement très fier. Gagner deux Challengers ! Mais je suis aussi très fatigué."
Une fatigue physique, évidemment, puisque l'Angevin a beaucoup enchaîné de tournois mais aussi morale. Car Cherbourg a réveillé de douloureux souvenirs. Et c'est un Nicolas Mahut en pleurs sur la balle de match, incapable de contenir son émotion, qui restera de très longues secondes le visage caché entre ses mains. "L'émotion m'a envahi tout le dernier jeu. C'était difficile... J'ai perdu ma maman il y a pratiquement un an jour pour jour", confie l'Angevin. "C'était juste après ma finale de l'année dernière...Et avec la fatigue, j'ai eu du mal à contenir tout ça."
Mais le circuit n'accorde pas de répit. Dès ce matin, Nicolas Mahut décolle pour le Japon. "J'y reste deux semaines et après, je prendrai huit jours de repos." Un repos bien mérité.
Juste une petite remarque en passant : Nico n'a pas joué de double à Cherbourg, et à Besançon il avait abandonné avec LLODRA, donc peut-être aussi que cela lui fait du bien de se recentrer sur le simple.
Et pour info, grâce à son très bon parcours en challenger, Nico a gagné le droit de ne pas passer les qualifs de Wimbledon : "L'objectif était d'intégrer le tableau de Wimbledon sans passer par les qualifs. C'est acquis. J'entrerai peut-être aussi directement à Roland-Garros..."
BRAVO NICO !
ET VOUS, QUE PENSEZ-VOUS DE TOUT CELA ?
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